mardi 25 janvier 2011

Opération "Redorons nos Blasons"

Un concours amical a été organisé lors du dernier trimestre 2010 avec nos alliés du Clan Destin. Son objet ? Écrire une petite bafouille sur un thème imposé, dans le seul et unique but d'y prendre du plaisir et d'en donner aux autres candidats et membres de nos deux guildes.
Six courageux participants se sont manifestés pour ce premier concours... A l'occasion de la remise des lots, nous allons maintenant livrer leurs écrits dans le Zine, petit à petit, histoire de venir enrichir un peu la rubrique RP !
Et pour commencer, le "petit" texte de lancement du concours ^^




Opération "Redorons nos Blasons"

Un jour de grande motivation, Filou avait décidé de passer voir les dopeuls de chaque temple, pour « deviser » avec eux. Et pour ce faire, il se rendit au village d’Amakna, et s’aperçut qu’il n’avait pas mis les pâtes dans ce coin du monde des douze depuis un certain temps.
Il surprit des conversations de jeunes aventuriers, qui l’interloquèrent quelque peu.

- Tu comptes chercher une guilde toi ?
- Sûrement, ça peut aider, j’ai entendu vaguement parler d’une vieille guilde, le Clan des pains, paraîtrait qu’ils sont sympa et qu’ils vénèrent un Tourteau géant, mais bon, pas grand monde les connait.
- Jamais entendu parler. Moi on m’a conseillé le Viagra Gras, genre des gars qui se font appeler les Bikinis, soit disant des guerriers nordiques… j’sais pas trop.

Filou sentit les poils de son dos se hérisser. Il comprit soudain que ces jeunes aventuriers parlaient de son cher Clan Destin et de ses amis du Walhalla. Comment les choses avaient-elles pu tourner ainsi ? Il fut un temps où rien que le nom de ces deux guildes faisaient trembler les plus aguerris des aventuriers (ou du moins, aimait-il le croire).

Oubliant le but premier de sa visite dans la zone, il repartit à toute allure sur sa Dragodingue, vers la maison du Port.
- Il faut que j’informe nos alliés de cet outrage. La colère de Poulpe sera terrible, s’il apprend qu’on le prend pour un tourteau… Et j’imagine assez mal les fils de Thor en Bikini… Mmm quoi que…

Il commença malgré lui à voir défiler les images des demoiselles Vikings en bikini et il finit par se cogner sur branche basse à l’apparition de Montra dans la même tenue.
- J’ai vraiment besoin de dormir moi…

Arrivé à la maison du Port, il se mit à rédiger une missive à l’attention de ses amis. Il remit le pli à Gépéess, le fidèle coursier du Clan Destin, en lui indiquant avec précision « Pour les Vikings ! », et se dirigea vers sa chambre, pour « méditer ».
Gépéess était doué, il saurait bien trouver où délivrer le pli.


En cette chaude après-midi d'été, la presqu'île de Pandala somnolait, plongée dans une douce torpeur. La nature semblait assoupie tout autant que les habitants du village pelotonné autour de son petit port où, pour l'heure, ne bougeaient que quelques drapeaux en haut des mâts de navires taquinés par une faible brise et bercés par le timide clapotis de l'eau. C'est dans ce paisible tableau qu'un tofu un peu ventripotent traçait sa route à grand renfort de battements d'ailes effrénés. Il arriva bientôt en vue d'une modeste maison aux murs blanchis à la chaux, un peu à l'écart des autres habitations... Et termina sa course dans un bruit sourd et une gerbe de plumes jaune pâle. La porte, contrairement à ce qu'il avait cru, était bel et bien fermée.

Ce bruit inhabituel ne réveilla pas les deux habitants de la demeure, trop occupés à finir une sieste bien méritée après une matinée chargée. L'inattendu était plutôt commun sur l'ile aux bambous, et il n'était pas rare qu'un pandawa ivre se prenne les pieds dans une souche et s'étale de tout son long dans l'herbe rase du village. Il prétextait bien entendu que le soleil tapait trop fort pour justifier ce manque d'équilibre - on ne l'aurait d'ailleurs pas contredit... - et repartait alors "s'hydrater un peu dans une bonne taverne". La logique pandalienne est sans faille.


Ce qui alarma d'avantage le xélor et sa belle épouse aux ailes roses fut le réveil soudain de Mallow, leur chacha angora, d'habitude bien peu intéressé par les imprévus... Mais n'importe quel félin vous dirait qu'un chat ne connait ni l'imprévu ni le hasard. Il s'étira dans les règles de l'art, dos rond, dos plat, patounes tendues... Puis, dandinant son postérieur, semblant prendre un malin plaisir à appuyer de tout son poids, il marcha tranquillement sur les esclaves qui se prenaient pour ses maitres et osaient protester de son divin passage en grommelant. Traversant le lit, il sauta sur le plancher de bambou et descendit une à une les marches de l'escalier qui menait au rez-de-chaussée. Il ne se hâta pas : il savait, par cette prescience inconnue aux mortels, qu'aujourd'hui, le repas était livré à domicile...


Après quelques grognements assez proches d'un miaulement et caractéristiques d'une fée qui refuse de se lever, Lliloune finit par accepter d'aller jeter un coup d'oeil sur la promesse d'un nouveau câlin au retour. Elle enfila une tunique d'un vert-bleu profond et aux reflets irisés sous l'oeil tendre et admirateur de son époux avant dévaler l'escalier.



Les rayons de soleil inondaient la pièce du bas, se déversant généreusement par la fenêtre ouverte d'où parvenait le bruissement léger du feuillage des bambous. Tout semblait calme... Peut-être... un peu trop beaucoup calme... La jeune Eniripsa ouvrit la porte de la demeure conjugale avec une vague appréhension et ce qu'elle découvrit derrière la laissa pantoise quelques instants.

Au milieu d'une couronne de plumes éparpillées trônait, fier comme un bûcheron ayant ramené son premier tronçon de bambou sacré, le félin aux longs poils clairs. Se léchant les babines, il plongea son regard dans les yeux verts de la fée, comme pour y chercher une admiration indiscutablement méritée, puis, n'y trouvant qu'un air interloqué et légèrement endormi, il entreprit avec grand soin une toilette digestive. Après un instant d'incrédulité, Lliloune détacha son regard du félin et n'aperçut qu'alors le petit bout de papier qui gisait à proximité de ce qu'il fallait bien appeler... les restes d'un repas.


Elle ramassa la boulette de papier et retourna vivement se blottir contre Montra, laissant Mallow partir en quête d'un dessert.

- C'était un tofu messager, mon ange!
- C'était?
- Disons... qu'il a inopinément rencontré les canines de notre tigre...
Le parchemin, avouons-le, n'avait pas vraiment apprécié le traitement infligé par le matou. Malgré les quelques déchirures, ils parvinrent à déchiffrer les pattes de mouche de leur ami et allié Filou, membre respectable (qui a dit imbibé?) du Conseil du non moins respectable Clan Destin.

Chers Camarades Vikings,

L’heure est grave, on vous ment, on vous spolie… mais surtout, on salit votre nom !
J’ai surpris une conversation étrange, qui comparait votre guilde à un produit stimulant qui augmente la masse graisseuse (le Tofu que je vous envoie avec ce message a participé aux premiers tests…) et je trouve ça honteux!
Le nom du Clan Destin et du Walhalla n’évoque plus rien dans le monde des douze, il est temps de réagir et de nous unir une nouvelle fois, pour montrer au monde notre puissance ! Ou alors, nos talents d’orateurs et de communicateurs dans un premier temps, si on commence à massacrer tout le monde, le message risque d’être mal interprété.
Je vous propose donc de lancer dans nos rangs un concours (il faudra un volontaire pour expliquer aux Iop…) qui consisterait à tester les aptitudes de conteurs de nos troupes.

A vos plumes !
Amicalement,
Filou